L’émission « La mort du travail » diffusée sur France 3 lundi et mercredi soir m’a intéressé.

Le sujet est d’importance : le travail, objet qui nous occupe tous 35h par semaine pendant 40 ans de notre vie et dont finalement la télévision ne parle pas si souvent.

 

Le premier mérite de ce reportage est de poser le sujet sur la table et de l’observer avec un oeil critique.

 

J’ai trouvé la violence qui se dégage du reportage très importante.  A titre personnel j’ai été très choqué par cet avocat qui parle « du sentiment d’impunité » des personnes licenciées, alors que vu de chez moi c’est bien cette direction du magasin d’Asnières qui agit en toute impunité et dont il est le complice. Pourquoi sur cette affaire l’inspecteur du travail n’est il pas intervenu ? Pourquoi n’est il pas interviewé ?  Car enfin notre pays n’est pas parfait mais il existe tout de même beaucoup de recours légaux.

 

Cette émission soulève bien des questions et méritait un débat beaucoup plus confrontant. Car si les faits observés sont incontestables, les questions et réponses apportées me font réagir.

 

Je me permets moi aussi de poser quelques questions pour faire réfléchir le téléspectateur : le commentaire de ce reportage est il descriptif, neutre, interprétatif, orienté ? 

Est ce vraiment un documentaire ou bien finalement le réalisateur fait il les questions et les réponses ? Ce réalisateur qui dénonce à juste titre ces entreprises qui ne permettent plus aux salariés de penser et de réfléchir, ne tenterait il pas parfois la même approche avec nous ?

 

Je ne comprends pas ce titre  « La mort du travail » et encore moins les 3 sous titres que je trouve racoleurs : « la destruction, l’aliénation, la dépossession »

Les protagonistes du film ont ils été invités à réagir une fois ce film terminé ? Se sentent ils eux aussi « manipulé par le film » comme les entreprises « manipulent » leurs salariés ?

Je trouve que ce film généralise beaucoup. C’est à mon sens une erreur qui en limite la force.  

 

Marie Drucker pose une question à laquelle personne ne répond et c’est pourtant pour moi qui coache des managers  la plus importante : comment faire pour améliorer les choses ?

 

La responsabilité de chacun d’entre nous est de participer au débat par la réflexion, le partage et les actes. Pour construire un monde du travail plus humain nous avons besoin de chacun : salariés, manager, dirigeant, actionnaire, cinéastes….

Merci à France 3 et Jean Robert Viallet pour cette introduction à débat. Je serais heureux de participer à tout débat à La Rochelle, à Niort ou Paris.